Retour de campagne

Créé par le 17 juil 2007 | Dans : Agriculture

Ainsi, j’ai laissé en jachère à l’ouest du nouveau durant plus de 3 mois.
En effet, investi dans la campagne, je ne souhaitais pas impliquer mes engagements personnels dans ce blog qui se doit d’être, neutre, objectif et surtout factuel.
Je ne reviendrai pas sur la campagne présidentielle, les français s’étant prononcés. Cependant, nous pouvons noter que le président désigné n’est pas celui qui fait «le plus peur» aux agriculteurs.
Pour autant, et sur les deux sujets nous intéressant, l’agriculture et l’environnement, les débuts des gouvernements Fillon I et II, peuvent sembler chaotiques.
A suivre….

LE PROFOND MALAISE 2

Créé par le 16 avr 2007 | Dans : Agriculture

Le paysan, figure imposée du paysage.

Les représentants agricoles grondent : Imposé par Bruxelles, les paysans européens devront se transformer en pluriactifs (avec une activité complémentaire) et conservateur du paysage.
Dans le cadre de la réflexion sur la P.A.C. et des négociations de l’O.M.C., le commissaire européen (Madame Mariann Fischer Boel) a nettement annoncé qu’il y aurait, d’une part la nécessité d’envisager une mutation de l’activité et d’autre part un rééquilibrage entre les deux volets du budget PAC (40 milliards d’euros). Les agriculteurs seraient ainsi subventionnés pour non seulement produire mais aussi entretenir, conserver et rendre pérenne l’espace rural. Si l’on peut se féliciter de la volonté de la commission de s’assurer de la bonne préservation des paysages, nous pouvons tout autant nous étonner de cette profonde mutation idéologique. Nous quitterions ainsi cette logique de production, pour nous diriger vers une société plus durable.

Le paysan est par nature conservateur, ou plus précisément a toujours eu pour but de conserver les terres, sa récolte malgré les aléas climatiques et d’une partie de sa production pour assurer la récolte suivante. D’autre part, il existe la nécessité d’utiliser le bon sens paysan, synonyme de la bonne pratique du sol ou des soins apportés aux animaux. Enfin, il est tout aussi certain que les besoins de produits agricoles pour l’alimentation humaine ou animale, vont subir une forte pression liée à l’augmentation de la population mondiale (+ 50 % en moins d’un demi-siècle) et de la transformation du mode de consommation (plus de produits carnés nécessitant une production végétale en amont). De plus, apparaissent d’autres débouchés non alimentaires, biomassse, carburants verts ou amidon de maïs, justifiant le souhait des professionnels de renforcer la production et la productivité.

Ainsi et selon cette vision, l’agriculteur du 21ème siècle, se devra d’être bipolaire :

  • Une partie de sa journée, dans un tracteur climatisé, relié au GPS, optimisant par son expertise le rendement de ses terres.
  • Et pour la seconde, gardien du temple, luttant contre le démembrement, les intrants et la pollution des nappes phréatiques.

J’ai employé le terme de bipolarité, le terme plus ancien de schizophrénie aurait été plus parlant.

Les syndicats ont donc réagi vertement, il est cependant possible d’imaginer, que la prévision de Bruxelles soit la bonne. Dans le cadre des budgets au-delà de 2013, les deux volets (volet 1 : aide à la production et à l’exportation) (volet 2 : développement durable, ruralité) seront mieux équilibrés. Ainsi le meilleur des producteurs, le serait aussi dans une logique qualitative, et non plus simplement quantitative. Au moyen de cette modification, nous pourrions lutter contre le malaise paysan, celui étant très souvent stigmatisé par les qualificatifs de pollueur, d’abuseur de pesticide ou de chasseur de subvention.
Ainsi, et par ces actions admises comme positives, nous pourrions rêver d’un paysan, figure calme et posée du paysage.

Deux articles

Créé par le 04 avr 2007 | Dans : Agriculture

Deux articles, sur lesquels rebondir qui a mon humble avis, tentent de nous raconter une histoire sinon identique au moins similaire.

Le premier, publié dans la rubrique économie du Monde (1), « Biocarburants : les gagnants et les perdants d’une « nouvelle économie » nous expliquent que nous ne sommes pas armés face à une déferlante brésilienne.Cette nation s’étant inscrite depuis une quinzaine d’années dans les biocarburants possèderait en effet une avance « colossale». Nous apprenons que  celle-ci dépenserait annuellement 18 millions de dollars en recherche et développement et leader mondial exporterait 3,5 milliards de litres d’Ethanol (produit à base de la canne à sucre).

Dans un second article publié par le Figaro, dont je ne puis retrouvé trace, l’auteur, s’étonnait du manque de recherche des différents opérateurs.

Dans le premier article, nous apprenions que la recherche de l’Inra s’inquiétait du manque de  rentabilité environnemental de l’Ethanol (au-delà d’un baril à 80 dollars) et de l’impossibilité de la recherche française de s’inscrire dans la durée (par la faute des faucheurs). Ainsi, nous prendrons un retard capital dans le développement de ses nouvelles molécules.

Dans le second article suivi d’une interview du président de Limagrain, leader européen des vendeurs de semences,  s’interroge sur la capacité des européens à produire des plantes suffisamment calorifiques.

Ainsi, recherche et développement, seraient les deux mamelles de la préservation des intérêts français (européens) dans cette course mondiale

(1) http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-890484,0.html

LE PROFOND MALAISE 1

Créé par le 31 mar 2007 | Dans : Agriculture

Interrogé dernièrement sur mes motivations concernant la création de ce présent blog, je suis dans l’obligation de faire le constat d’un dévoiement certain de mes intentions initiales.
Je souhaitais par ma modeste contribution porter une partie des débats présidentiels sur le thème de l’agriculture. Il s’agissait de se questionner sur les intérêts et les motivations électorales des agriculteurs.
Et au-delà, de signifier les causes du mal-être paysan.

Celui-ci est tangible, palpable et implacable. En effet, nous ne pouvons que partager les profondes interrogations du monde paysan. Depuis un siècle et au gré des mutations démographiques, économiques et sociétales, le rôle ou la perception de celui-ci a profondément muté. Je tenterai doncd’analyser quelques points précis de la représentation de la paysannerie.
Le paysan, figure nourricière de la société.

Ainsi, il subsiste une image «idéale » de l’agriculture française : Chacun a un aïeul rural, nous sommes tous issus de la ruralité. Cette affirmation post révolution industrielle, était une réalité, mais désormais, elle tiens lieu d’icône « avant, ce chacun cultivait son lopin et était donc essentiel pour le développement de la société ». Nous nous inscrivons donc tous dans cette iconographie de « terre nourricière = paysan nourriciers ». Cependant, et depuis la révolution agricole (après la seconde guerre mondiale), et l’inscription dans une logique d’industrialisation de la production, cet adage ne représente plus la réalité.

En effet, la diminution des actifs et l’augmentation incroyable des rendements, ont mis en exergue, la mutation de la société française. De moins en moins d’exploitants, produisent de plus en plus, et peu être trop. D’une société ayant vécue les privations, nous sommes passés à une société d’éventuels surplus. Ce productivisme a changé considérablement la donne, les paysans se seraient transformés en « d’ignobles productivistes ».

Le paysan, figure structurante de la société.

À l’issue des troubles de la représentation, stigmatisés par la « commune », une métamorphose de la représentativité de la ruralité est apparue essentielle. Il s’agissait « d’inscrire les racines paysannes dans le pays ». Les dignes descendants de la jacquerie semblaient moins inquiétants pour les versaillais, que les révolutionnaires faubourgeois internationalistes et communards. Ainsi, de nombreux paysans se sont transformés en notables… Cette mue est aujourd’hui toujours d’actualité, les chambres d’agricultures ou les présences aux conseils économiques et sociaux régionaux, la sur représentation au sénat de la ruralité, nous en présentent les stigmates. De plus, le choix de l’inscription dans un mode de fonctionnement mutualiste, multiplie les risques de consanguinité avec des présences croisées au sein des instances des banques, assurances ou bien groupements. Ainsi, s’est créé depuis la fin de la guerre, une sorte d’aristocratie paysanne, sans rapport aucun avec les qualités propres des exploitants, mais liée à l’inscription dans les bons circuits, les bonnes productions et donc la localisation géographique des terres (l’héritage). À ce titre, le parcours de Christian Jacob, ministre de l’actuel gouvernement, en charge de la fonction publique, apparaît l’exemple même de la réussite. Exploitant en Beauce (Seine et Marne) , ancien président des jeunes agriculteurs (émanation de la FNSEA), celui-ci a réussi au delà de ses espérances (député européen à 35 ans, député à 37, ministre à 39), chapotant un secteur (la fonction publique) n’ayant aucun rapport avec son expérience, sa formation ou bien son mode de vie.

L’ÉCOLOGIE POLITIQUE OU L’ART DE SE MORDRE LA QUEUE

Créé par le 27 mar 2007 | Dans : Agriculture , Communication, Programme

Dans le «libération» de ce matin, la juxtaposition de deux articles, l’un sur la rencontre d’HULOT et de VOYNET à Lorient, et l’autre sur le report du procès de José BOVE, pour la destruction d’une parcelle de maïs transgénique durant l’été dernier. Les magistrats toulousains décidant de renvoyer et de placer les débats après les élections présidentielles.

Dans le premier article (1), l’auteur, Pierre-Henri ALLAIN, nous fait la démonstration de l’illisibilité d’une candidature de l’écologie politique. Ainsi, et après avoir examiné, avec une certaine circonspection, ce début de campagne, le non-candidat sortant de sa candeur, convoque à nouveau, les prétendants pour vérifier la véracité de leurs engagements.

Ne pouvant se passer de la caution (morale et/ou médiatique) apportée par l’animateur de télévision, le (la) futur(e) locataire de l’Elysée aura pour obligation d’intégrer un « programme minimal commun écologique » dans ses propositions.
Dominique VOYNET, elle aussi, cherche à obtenir le label «HULOT». Le journaliste nous raconte comment celle-ci a tenté en vain de faire figurer la photographie de Nicolas HULOT sur la confession de foi. Celui-ci se plaçant au-dessus de la mêlée, lui ayant bien entendu refusé.
L’ancienne ministre verte en serait donc réduite à une forme de mendicité médiatique et écologique.

Les verts devraient se réjouir de la percée dans l’opinion des thèses écologiques, désormais partagées par tout à chacun : urgence de la modification des modes de consommation, obligation d’intégration de bonnes pratiques environnementales et nécessité de s’inscrire dans un développement mesuré.
Mais, et il y a un mais, Nicolas HULOT ne considère pas la production d’énergie par des centrales nucléaires comme un crime. En effet, il considère que cela est le moyen de lutte le plus rapidement opérationnel, contre l’effet de serre et le réchauffement climatique. Il s’agit là du point principal de divergence, mais il est essentiel aux yeux des écologistes. Ainsi, le mouvement d’écologie politique a été lancé par la candidature du professeur d’agronomie de Grignon, René DUMONT (2) en 1974. Cela était aussi consécutif aux mouvements de protestation des antinucléaires (3) du début des années 70.

Je n’ai pas personnellement d’avis totalement tranché sur ce sujet polémique. La France, sous l’impulsion gaullienne, s’est construit une industrie militaire et civile forte. Et même, si elle subit des déboires lors de la construction du nouveau réacteur E.P.R. en Finlande, Areva reste un leader mondial. Pour autant, les stocks d’uranium sont limités (100 années de consommation constante) et si tous les pays (je pense principalement à l’Inde et à la Chine) se convertissaient au «tout nucléaire », il existerait la même pression spéculative que sur les autres matériaux fossiles (pétrole, gaz et charbon)

D’autre part, et cela est un argument des opposants, la France est d’ores et déjà en surcapacité, EDF exportant 15 % de sa production. Enfin, l’enfouissement, la durabilité de la dangerosité des résidus et l’incapacité de prévention (d’information) les générations futures ( à des centaines de génération), sont des questions fréquemment posées mais non encore résolues.

La problématique du nucléaire reste donc la principale fenêtre politique des verts, il conviendrait pour ceux-ci de ne pas la refermer, sous peine de voir cette formation tout simplement disparaître.

Nicolas HULOT a menacé la semaine dernière de présenter ses propres candidats aux élections législatives. Dans ce cas se serait la fin définitive de la cohésion fragile des verts, et sans doute du destin politique de Dominique VOYNET.

(1) http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/243580.FR.php
(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/René_Dumont
(3) http://fr.wikipedia.org/wiki/Antinucléaire

LES EOLIENNES : COMMENT FAIRE DE L’ARGENT AVEC DU VENT

Créé par le 26 mar 2007 | Dans : Agriculture , Programme

Après les paysans conservateurs du paysage rural, des paysans profiteurs.
Ainsi, la production d’électricité par l’utilisation de la force du vent, semble être un nouvel eldorado. Un terrain bien orienté, un prêt bancaire négocié auprès du crédit Agricole, et vous vous retrouvez fortune faite.

Les industriels nous annoncent un taux de rendement de 20 %. Plus sérieusement dans un article d’agriculture et nouvelles technologies (1), une rentabilité de 7 à 15 % sur 15 ans est évoquée. Sept % c’est bien, quinze cela est encore mieux, avec un taux pareil, il devient urgent d’arrêter de passer sa journée sur un tracteur ou de s’occuper de son cheptel de bovins.

Cependant, il conviendrait de pondérer, seule une demande sur deux est autorisée (pour des notions d’intégration au paysage, de bonne prise au vent, d’estimation de volume d’électricité produite. D’autre part, la majorité des dossiers sont soumis par des opérateurs industriels (Aréva, Alstom ou bien la filiale d’EDF, E.N.R.), dans une logique de constitution de parcs éoliens.

Pour autant, cela est une bonne chose, en effet, les paysans français se plaignent de n’être rémunéré que par des subventions européennes. Le bénéfice de l’exploitation est en effet apporté par les contributions bruxelloises (20 milliards d’euros de subventions en 2005). Nous sommes, avec les éoliennes, entrer dans une double assurance de revenu. Obligation pour l’opérateur historique d’acheter la production électrique, et par ailleurs, tarif d’achat négocié sur quinze ans. Cela est un argument de choc, en effet, et cela semble être une évidence, jamais, les agriculteurs n’ont pu recevoir une telle garantie. Par nature, ceux-ci sont en effet, sensibles aux aléas climatiques. Ainsi de paysans conservateurs de la nature, ils sont encouragés à se transformer, en fabricants d’énergie propre.

Des châteaux en Espagne, aux moulins à vent en Beauce.

(1) Agriculture et nouvelles technologies numéro 11 – Janvier 2007

TER : O.G.M.

Créé par le 26 mar 2007 | Dans : Agriculture , Communication, O.G.M.

Pour vous permettre de vous faire votre avis propre, une petite revue en ligne.

Tout d’abord, un article synthétique du monde diplomatique (1).
Ensuite, un article dans libération de ce jour, les réactions des « libénautes» sont encore plus enrichissantes (2)

Enfin, une visite parmi les groupes de pression ou bien relais des acteurs de l’agriculture.
Gouvernement (3), industries des semences (4), Wikipédia (5) et enfin Greenpeace (6).

(1) http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/atlas-ogm
(2) http://www.liberation.fr/actualite/terre/243320.FR.php
(3) http://www.ogm.gouv.fr/
(4) http://www.ogm.org/
(5) http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisme_génétiquement_modifié
(6) http://www.greenpeace.org/france/

RURAUX = INCULTES

Créé par le 26 mar 2007 | Dans : Agriculture , Communication

Un post très léger pour rebondir sur la chronique d’arrêt sur images diffusée ce dimanche.
Dans celle-ci, David ABIKER revient sur la représentation de la ruralité. C’est un grand classique de cette campagne électorale que de vouloir assimiler la ruralité à l’agriculture ou bien la ruralité à l’écologie. Dans cet extrait d’une interview du candidat C.N.P.T., Frédéric NIHOUS, conduite par Jean-Pierre PERNAULT, celui-ci proposait, une nouvelle variante : Rural = inculte.

Tout aussi drôle, la mise en avant du tracteur de François BAYROU, celui-ci réussissant à imposer aux journalistes de France 2, d’être mis en situation devant l’une des ses deux machines.

http://www.france5.fr/asi/008182/26/142048.cfm

O.G.M. bis

Créé par le 26 mar 2007 | Dans : Agriculture , O.G.M., Programme

Un petit retour sur l’article de vendredi qui traitait du procédé employé par le gouvernement pour assurer la transposition de la directive européenne.

Si les candidats (sauf un), et pour faire suite à l’appel de Nicolas Hulot, se sont engagés pour un moratoire sur la culture de plein champs, il faut cependant admettre que l’actualité, nous permet de douter de la réalité de toutes ces bonnes intentions.

Les O.G.M. sont d’ores et déjà une réalité dans l’agriculture française. Après quelques années d’expérimentation, nous sommes entrés dans une logique industrielle. Ainsi, pour la prochaine campagne, c’est 30000 hectares qui nous sont annoncés par un responsable d’un grand semencier. En 2005, 1000 hectares étaient plantés, puis 5000 en 2006.

Il s’agit du «fameux» maïs Monsanto, la vente de produits O.G.M. étant interdite en France, le maïs produit traverse les Pyrénées, et se retrouve dans l’alimentation des bovidés ibères. Il convient de rappeler que ces vaches peuvent à leur tour, traverser la frontière, être abattues et se retrouver dans les assiettes françaises. En Espagne, les surfaces cultivées en transgénique étaient de 50 000 hectares en 2005.

De plus, lors de l’interdiction des farines animales dans l’alimentation des bovins, les fournisseurs ont proposé du soja d’Amérique de sud. Le Brésil et l’Argentine sont de grands consommateurs de produits O.G.M..

Ainsi, nous sommes déjà de fait, inscrit dans la logique O.G.M..

D’autre part, nous pouvons légitimement nous interroger sur les intentions réelles des semenciers dans le développement des biocarburants. Si les consommateurs peuvent s’inquiéter de devoir se nourrir d’aliments issus de génie génétique, ils seront moins regardants sur la consommation du moteur à explosion d’un véhicule. Monsanto, nous annonce déjà un maïs permettant un meilleur rendement calorifique. Nous trouvons dans la liste des semences O.G.M. un nombre important de maïs et de colza utilisés pour la transformation en diester.

Nous sommes donc confrontés à une certaine hypocrisie : Les politiques soutenant ou encourageant les initiatives des semenciers et des coopératives et faisant semblant de partager les craintes des consommateurs – électeurs.

Il est singulier de constater que les agriculteurs eux-mêmes sont pour le moins circonspects sur la production des O.G.M. (1). Ainsi dans le sondage IFOP, réalisé avant le salon de l’agriculture, les chefs d’exploitation se prononçaient à 62 % pour l’instauration d’un moratoire et seuls 16 % indiquaient vouloir utiliser des O.G.M.

(1) http://www.ifop2007.fr/photo/File/Autres-Etudes/FID-AGRICULTEURS-0307.pdf

OGM : UNE CAMPAGNE « GÉNÉTIQUEMMENT MODIFIÉE »

Créé par le 23 mar 2007 | Dans : Agriculture , O.G.M., Programme

Cela est ainsi, le débat sur les O.G.M. est entré de plain-pied dans le débat présidentiel.

De façon à vous rassurer sur mes motivations, je ne travaille pas pour le compte de Monsanto (pour le moment). Pour autant et à titre professionnel, je reste admiratif du talent de leur responsable de la communication, Yann Fichet qui, en sa qualité de directeur des relations extérieures de Monsanto-France, m’avait estomaqué par son aplomb lors d’une «émission à charge» de Jean-Pierre Coffe. Diffusée par France Inter, l’émission « Ca se bouffe pas, ça se mange», instaurait un échange sur les O.G.M. ( deux samedis de suite), à une question (cruciale) sur les contaminations croisées, Yann Fichet avait répondu, «les lapins qui mangent des carottes, ne se transforment pas en carottes» . Alors là, bravo, une réplique définitive, quel talent.

Cette introduction étant faite, je vous invite à rentrer dans la campagne.
Cette semaine a été féconde au sujet des informations sur le sujet des O.G.M.
Ainsi, en niant la procédure parlementaire, le gouvernement (Dominique de Villepin et Dominique Bussereau), a décidé de passer outre, et de mettre en place,les conditions permettant l’application de la directive européenne sur l’utilisation des semences transgéniques.

Faisant fi, des travaux du Sénat (1), le gouvernement a décidé de transposer les directives européennes, en procédant par la voie directive du décret. Oublié, la discussion qui aurait être pu être engagée à l’Assemblée Nationale, le Premier Ministre a choisi la voie régalienne du décret. Cela est son choix.

D’autre part, les actions militantes de GreenPeace, ou les mises à l’index de militants de la cause environnementaliste, mettent en exergue les notions de la durabilité et de la bonne pratique environnementale. Au-delà, le sujet de l’écologie, entre dans la campagne, chacun des candidats, étant interrogé sur ses motivations ou implications.
L’utilisation de semences transgéniques, de par son augmentation exponentielle, continu à être un élément fondateur de la campagne.

Pour ou contre, le débat est engagé.

(1) http://www.senat.fr/basile/visio.do?id=d125007-59309_1&idtable=d068948|d43838020060323_3|d325007-1|d125007-59309_1&_c=OGM&rch=ds&de=20060323&au=20070323&dp=1+an&radio=dp&aff=25007&tri=p&off=0&afd=ppr&afd=ppl&afd=pjl&afd=cvn

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